31 mars 2007
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Un écrivain m'a écrit. Un vrai, certifié, publié, primé. Il m'a à peine vue, pourtant il m'a retenue. Sa ligne n'a rien de transcendant, mais elle prend de l'allure quand on sait qui l'a composée. Tout est dans le titre.
J'ai cliqué sur un bouton, par politesse, par curiosité. Ca m'a tétanisée, je devais conforter son impression par mes mots. J'écris à un écrivain : va-t-il tout disséquer ? Remarquera-t-il mes maladroits rythmes ternaires, mes synonymes bancals, mes phrases sans verbe ? Mais courageux petit soldat, j'ai parcouru mon clavier, de touches en touches. Effacer tel mot, abréger telle phrase, inverser tel épithète : des vieux réflexes de latiniste en somme.
Un écrivain m'a répondu. Il avait pris de la carrure, un brin d'assurance peut-être, et cette fois, il a parlé comme sa profession l'exigeait. Des métaphores, des références, des divagations... Traits d'esprit inclus. Et bien entendu, il me fait des compliments d'artiste, je me prends pour une apprentie muse, je flotte et aucune amie pour me faire couler, juste une pour me passer une bouée supplémentaire, histoire de flotter avec encore plus d'assurance.
Je me retrouve héroïnée par un écrivain, c'est comme un fantasme légitimé.
Un écrivain m'a contactée, et sait comment susciter ma curiosité. Comment a-t-il eu mon adresse ? Tant que je l'ignorerai, je serai condamnée à lui demander. Un rêve d'écrivain ça, voir son héroïne attendre qu'il lui accorde quelque chose. Une révélation en l'occurrence.
Chacun y trouve son compte : lui une héroïne inattendue, moi un statut dont rêvent toutes les pseudo Juliette Drouet et autre Elsa Triolet. Ca n'ira pas plus loin, mais ça apporte de la féérie à l'ensemble.
J'ai cliqué sur un bouton, par politesse, par curiosité. Ca m'a tétanisée, je devais conforter son impression par mes mots. J'écris à un écrivain : va-t-il tout disséquer ? Remarquera-t-il mes maladroits rythmes ternaires, mes synonymes bancals, mes phrases sans verbe ? Mais courageux petit soldat, j'ai parcouru mon clavier, de touches en touches. Effacer tel mot, abréger telle phrase, inverser tel épithète : des vieux réflexes de latiniste en somme.
Un écrivain m'a répondu. Il avait pris de la carrure, un brin d'assurance peut-être, et cette fois, il a parlé comme sa profession l'exigeait. Des métaphores, des références, des divagations... Traits d'esprit inclus. Et bien entendu, il me fait des compliments d'artiste, je me prends pour une apprentie muse, je flotte et aucune amie pour me faire couler, juste une pour me passer une bouée supplémentaire, histoire de flotter avec encore plus d'assurance.
Je me retrouve héroïnée par un écrivain, c'est comme un fantasme légitimé.
Un écrivain m'a contactée, et sait comment susciter ma curiosité. Comment a-t-il eu mon adresse ? Tant que je l'ignorerai, je serai condamnée à lui demander. Un rêve d'écrivain ça, voir son héroïne attendre qu'il lui accorde quelque chose. Une révélation en l'occurrence.
Chacun y trouve son compte : lui une héroïne inattendue, moi un statut dont rêvent toutes les pseudo Juliette Drouet et autre Elsa Triolet. Ca n'ira pas plus loin, mais ça apporte de la féérie à l'ensemble.